La conférence du mois
Ce vendredi 26 janvier à 19 h 30, nous accueillons Yvon Renotte. Docteur en Sciences Physiques de l’ULiege, il y a enseigné l’optique, la photonique et la physique des LASERs. En même temps, il effectuait des recherches sur divers aspects du processus photographique en collaboration avec la société Agafa-Gevaert. Dans les années 80, il a fondé le HOLOLAB avec le Pr Yves Lion. Retraité, il a récemment entrepris de réhabiliter le souvenir de scientifiques liégeois « fort oubliés », notamment J. Plateau, P. Linus, ... Il est membre de plusieurs sociétés scientifiques internationales et a reçu plusieurs distinctions scientifiques nationales (Académie Royale des Sciences, …), internationales (SPIE, Fondation Hasselblad – Suède, …) et civiques. Il nous présente ci-dessous son sujet :
Et les « vrais hologrammes », c’est quoi au juste ?
L’holographie imaginée dans l’immédiat après-guerre (1948) par le physicien anglo-hongrois Dennis Gabor est fondée sur la manipulation des ondes et des interférences. Un deuxième concept novateur apparaît vers la fin des années 1950 à Saint-Pétersbourg où Y. Denisyuk cherche à enregistrer et à reproduire les caractéristiques complètes d’un champ d’ondes lumineuses afin de visualiser une scène tridimensionnelle en couleurs. Pour réussir, il a besoin de lumière cohérente et les sources lumineuses disponibles à l’époque le sont insuffisamment. Il faudra attendre l’invention du LASER en 1960 pour disposer de la source de lumière indispensable au développement de l’imagerie holographique. À l’Université du Michigan, en 1961, J. Upatnieks et E. Leith élaborent une méthode pour encoder, puis reconstruire une image par le processus d’hologramme en deux étapes : l’imagerie holographique est vraiment née. Les développements et les applications progressent rapidement, les innovations s’enchaînent.
Aujourd’hui, l’holographie reste présente dans l’imaginaire collectif mais de façon imprécise et on qualifie souvent, à tort, d’hologrammes certaines images qui sont en réalité, pour la plupart, des avatars optiques et/ou électroniques. Bien que moins sous les feux de la rampe, l’holographie est encore bien vivante, simplement recherche et développement se poursuivent plus discrètement !
Yvon Renotte
